Qu’est-ce qu’une structure de répartition du travail ?

ProjectManager

Qu’est-ce qu’une structure de répartition du travail (SDT) ?

Une structure de répartition du travail (SDT) est une décomposition visuelle, hiérarchique et axée sur les livrables d’un projet. C’est un diagramme utile pour les chefs de projet, car il leur permet de décomposer le périmètre du projet et de visualiser toutes les tâches nécessaires à sa réalisation.

Toutes les étapes du travail sont présentées dans le graphique de la structure de répartition du travail, ce qui en fait un outil essentiel de planification de projet. Le livrable final du projet, ainsi que les tâches et les lots de travaux qui y sont associés, figurent en haut du diagramme SDT.

Les niveaux SDT situés en dessous subdivisent le périmètre du projet pour indiquer les tâches, livrables et lots de travaux nécessaires à son achèvement du début à la fin.

Les chefs de projet utilisent des logiciels de gestion de projet pour créer et exécuter une structure de répartition du travail. Lorsqu’il est utilisé avec un diagramme de Gantt qui intègre les niveaux SDT et les hiérarchies de tâches, un logiciel de gestion de projet peut être particulièrement efficace pour planifier, ordonnancer et exécuter les projets.

ProjectManager est un logiciel de gestion du travail en ligne avec des outils de gestion de projet de pointe comme les diagrammes de Gantt, les tableaux kanban, les feuilles et bien plus encore. Planifiez à l’aide des niveaux SDT dans notre outil, puis exécutez avec votre équipe grâce à des tableaux kanban et des listes de tâches faciles à utiliser. Essayez-le gratuitement dès aujourd’hui.

Diagramme de Gantt du chef de projet montrant une feuille de calcul de la structure de répartition du travail
Utilisez le diagramme de Gantt de ProjectManager pour créer un SDT. En savoir plus

Pourquoi utiliser une SDT en gestion de projet ?

Créer une SDT est la première étape pour élaborer un calendrier de projet. Elle définit tout le travail à accomplir (et dans quel ordre) pour atteindre les objectifs du projet. En visualisant votre projet de cette manière, vous pouvez comprendre son périmètre et allouer les ressources nécessaires à chaque tâche.

Une structure de répartition du travail bien construite aide dans plusieurs groupes de processus et domaines de connaissance en gestion de projet, notamment :

  • Planification de projet, ordonnancement et budgétisation
  • Gestion des risques, des ressources, des tâches et des équipes

De plus, une SDT permet d’éviter les problèmes courants en gestion de projet comme les retards, les dérives de périmètre et les dépassements de coûts, entre autres.

En d’autres termes, une structure de répartition du travail vous sert de carte pour naviguer dans les projets complexes. Le périmètre de votre projet peut inclure plusieurs phases ou sous-projets — et même ces sous-projets peuvent être décomposés en tâches, livrables et lots de travaux ! Votre SDT vous aide à gérer ces éléments et à clarifier les détails nécessaires pour accomplir chaque aspect du périmètre du projet.

Exemple de structure de répartition du travail

Cette structure de répartition du travail (SDT) représente un projet typique de construction d’un bâtiment commercial. Elle divise le projet en cinq phases principales : démarrage, planification, exécution, contrôle et clôture. Chaque phase contient des livrables clés et des lots de travaux qui permettent d’organiser, d’attribuer et de contrôler les tâches nécessaires à la réalisation du projet. Cette SDT facilite la planification détaillée, le suivi de l’avancement et la gestion des ressources, garantissant une exécution ordonnée et efficace du projet, de son lancement à sa finalisation.

Dans cette structure de répartition du travail pour un projet de construction, chaque élément est numéroté de manière hiérarchique (par exemple, 1, 1.1, 1.1.1) pour refléter son niveau dans le projet. Cette numérotation permet de décomposer le travail depuis le livrable principal jusqu’aux tâches spécifiques. Par exemple, « 1 Construction d’un bâtiment commercial » inclut la « 1.1 Phase de démarrage », qui contient à son tour des tâches détaillées comme « 1.1.1 Évaluation du site ». Ce système facilite l’organisation du travail, l’attribution des responsabilités et le contrôle de l’avancement du projet.

1. Construction d’un bâtiment commercial
1.1 Phase de démarrage
1.1.1 Évaluation du site
1.1.2 Étude de faisabilité
1.1.3 Charte de projet

1.2 Phase de planification
1.2.1 Plan de gestion de projet
1.2.2 Plans architecturaux et techniques
1.2.3 Budget et calendrier

1.3 Phase d’exécution
1.3.1 Préparation du site
1.3.2 Fondation
1.3.3 Structure (superstructure)
1.3.4 Installations (électricité, plomberie, CVC)
1.3.5 Finitions intérieures et extérieures

1.4 Phase de contrôle et de suivi
1.4.1 Supervision des travaux
1.4.2 Contrôle qualité
1.4.3 Gestion des changements

1.5 Phase de clôture
1.5.1 Inspection finale
1.5.2 Remise au client
1.5.3 Clôture administrative et documentation

Types de SDT

Il existe deux principaux types de structure de répartition du travail : la SDT basée sur les livrables et la SDT basée sur les phases. Le choix dépend de si vous souhaitez diviser votre projet en fonction du temps ou du périmètre.

structure de répartition du travail basée sur les livrables

Une SDT basée sur les livrables divise d’abord le projet en grandes catégories du périmètre (appelées comptes de contrôle), puis les subdivise en livrables de projet et en lots de travaux.

Voici un exemple de SDT basée sur les livrables tiré de notre modèle gratuit de structure de répartition du travail. Téléchargez le modèle dès aujourd’hui pour vous exercer à créer votre propre SDT dans Excel.

Exemple de structure de répartition du travail (SDT) avec modèle gratuit

Exemple de SDT basée sur les livrables montrant des comptes de contrôle, des lots de travaux et des tâches.

structure de répartition du travail basée sur les phases

La SDT basée sur les phases affiche le livrable final en haut, avec en dessous les niveaux SDT représentant les cinq phases d’un projet (initiation, planification, exécution, contrôle et clôture). Comme dans la SDT basée sur les livrables, les phases du projet sont divisées en livrables et en lots de travaux. Le graphique présenté dans la section « Exemple de structure de répartition du travail » montrait justement une SDT basée sur les phases.

Types de graphiques SDT

Une fois que vous avez choisi une SDT basée sur les livrables ou sur les phases, vous pouvez également sélectionner le type de diagramme SDT à utiliser. Voici les principaux types de graphiques de structure de répartition du travail.

Liste de structure de répartition du travail : Également appelée vue en plan, il s’agit d’une liste des lots de travaux, tâches et livrables. C’est probablement la méthode la plus simple pour créer une SDT, ce qui est parfois suffisant.

Diagramme en arbre de la structure de répartition du travail : C’est la version la plus courante. Le diagramme en arbre est un organigramme qui contient tous les éléments de la SDT sous forme de liste (phases, livrables, tâches et lots de travaux), mais les représente dans une structure visuelle illustrant le flux de travail ou la progression.

Diagramme de Gantt avec SDT : Un diagramme de Gantt est à la fois une feuille de calcul et une chronologie. Le diagramme de Gantt représente une SDT plus puissante qu’une liste statique ou un diagramme en arbre. Avec un Gantt dynamique, vous pouvez lier des dépendances, définir des jalons, voire créer un référentiel. C’est la version la plus utilisée dans les logiciels de gestion de projet.

Créez un diagramme de Gantt basé sur une structure de répartition du travail dans ProjectManager en seulement quelques minutes. Commencez gratuitement dès aujourd’hui.

Diagramme de Gantt du chef de projet, montrant une chronologie basée sur une colonne SDT

Un diagramme de Gantt avec des codes SDT dans ProjectManager. En savoir plus

Éléments de la SDT

Une structure de répartition du travail typique est composée de plusieurs éléments clés. Nous allons utiliser l’exemple de SDT ci-dessus pour identifier chacun des principaux éléments.

  • Dictionnaire SDT : Un dictionnaire SDT est un document qui définit les différents éléments de la SDT. C’est un élément essentiel car il permet aux parties prenantes et aux membres de l’équipe de mieux comprendre la terminologie de la structure de répartition du travail.
  • Niveaux SDT : Les niveaux SDT déterminent la hiérarchie des éléments. La plupart des structures SDT comportent trois niveaux représentant le livrable principal du projet, les comptes de contrôle, les livrables du projet et les lots de travaux.
  • Comptes de contrôle : Les comptes de contrôle regroupent les lots de travaux et permettent d’en mesurer l’état. Ils servent à contrôler certaines parties du périmètre du projet. Dans notre exemple, la phase d’exécution pourrait être un compte de contrôle car elle regroupe plusieurs livrables et lots de travaux.
  • Livrables du projet : Les livrables sont les résultats attendus des tâches et lots de travaux. Dans notre exemple, on retrouve des livrables comme le budget du projet ou les finitions intérieures, qui sont obtenus à partir de tâches et de lots de travaux plus petits.
  • Lots de travaux : Tel que défini par le Project Management Institute (PMI) dans le guide PMBOK, un lot de travaux est le « niveau le plus bas de la SDT ». Il s’agit d’un ensemble de tâches liées, suffisamment détaillé pour être attribué à un membre de l’équipe ou à un service. En tant que chef de projet, vous pouvez estimer le coût et la durée des lots de travaux, ce qui en fait un élément essentiel de la SDT.
  • Tâches : Les tâches constituent les lots de travaux et donc le périmètre du projet. Une SDT vous aide à définir les exigences, le statut, la description, le responsable, les dépendances et la durée de chaque tâche.

Comment créer une structure de répartition du travail en six étapes

Pour créer une SDT pour votre projet, vous aurez besoin d’informations issues d’autres documents de gestion de projet. Voici six étapes simples pour créer une structure de répartition du travail.

1. Définir le périmètre, les objectifs et les buts du projet

Les objectifs et buts de votre projet établissent les règles pour définir son périmètre. Le périmètre, les membres de l’équipe, les objectifs et les buts doivent être documentés dans la charte de projet.

2. Identifier les phases du projet et les comptes de contrôle

Le niveau suivant correspond aux phases du projet : divisez le périmètre général du projet en une série de phases, de la conception à la livraison. Vous pouvez également créer des comptes de contrôle, qui sont des catégories de tâches pour différentes zones de travail que vous souhaitez suivre.

3. Lister vos livrables

Quels sont vos livrables ? Listez-les tous et indiquez le travail nécessaire pour que ces livrables soient considérés comme complétés (sous-livrables, lots de travaux, ressources, participants, etc.)

4. Définir les niveaux SDT

Les niveaux SDT sont ce qui fait d’une structure de répartition du travail une « décomposition hiérarchique du périmètre du projet », selon la définition du Project Management Institute dans le guide PMBOK. Vous devez commencer par le livrable final du projet et réfléchir à tous les livrables et lots de travaux nécessaires pour y parvenir.

5. Créer les lots de travaux

Prenez les livrables mentionnés plus haut et décomposez-les en toutes les tâches et sous-tâches nécessaires à leur réalisation. Regroupez-les en lots de travaux.

6. Désigner les responsables des tâches

Une fois les tâches identifiées, attribuez-les aux membres de votre équipe projet. Donnez à chaque membre les outils de gestion du travail, les ressources et l’autorité nécessaires pour accomplir sa mission.

Quand utiliser une SDT ?

Il existe de nombreuses façons d’utiliser une structure de répartition du travail pour vous aider à gérer votre projet. Voici trois exemples courants d’utilisation d’une SDT à des fins différentes.

Périmètre du travail

Un périmètre du travail est un document complet qui décrit le périmètre de votre projet, c’est-à-dire tout le travail à réaliser. Une SDT est l’outil idéal pour décomposer le périmètre du projet en lots de travaux plus faciles à contrôler. De plus, une structure de répartition du travail permet d’identifier facilement les jalons, les livrables et les phases.

Déclaration de travail

Une déclaration de travail est un document juridiquement contraignant entre un client et l’organisation responsable de l’exécution d’un projet. Elle détaille les aspects de gestion du projet tels que le calendrier, les livrables et les exigences du projet.

Bon de travail

Un bon de travail est similaire à une déclaration de travail, mais son objectif principal est de présenter les coûts associés à chaque tâche. Une SDT est essentielle pour une estimation précise des coûts.

Bonnes pratiques pour créer une SDT

Lorsque vous travaillez sur votre SDT, il est utile de garder certaines bonnes pratiques en tête. Voici quelques conseils à suivre.

  • Règle des 100 % : C’est le principe de gestion du travail le plus important pour construire une SDT. Il s’agit d’inclure 100 % du travail défini dans le périmètre du projet, réparti dans les niveaux de la SDT contenant des comptes de contrôle, livrables, lots de travaux et tâches. Cette règle s’applique à tous les niveaux : la somme du travail à un niveau inférieur doit toujours être égale à 100 % du niveau supérieur, sans exception.
  • Utiliser des noms : Une SDT est centrée sur les livrables et les tâches qui mèneront au livrable final. On s’intéresse donc davantage au « quoi » qu’au « comment ». Les verbes sont utiles dans les descriptions, mais pour plus de clarté, utilisez uniquement des noms pour chaque élément de la SDT.
  • Être exhaustif : Pour qu’une SDT soit efficace, elle ne doit rien omettre. Tout est important si cela fait partie du chemin vers le livrable final. Pour gérer ce calendrier, vous devez avoir une liste complète de toutes les tâches, grandes ou petites.
  • Rendre les tâches mutuellement exclusives : Cela signifie qu’il n’est pas nécessaire de créer des tâches distinctes pour du travail déjà inclus dans une autre tâche. Si ce travail est intégré à une tâche parce qu’il en fait partie, il n’est pas utile de le séparer.
  • Ne pas trop approfondir : Il est facile de multiplier les sous-tâches dans une SDT. Elle doit être suffisamment détaillée, mais pas au point de devenir confuse. Idéalement, limitez-vous à trois à cinq niveaux maximum.

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